Eva Rachele Grassi
...naître et n'être qu'erg...
Cahiers de poésie contemporaine"La vera via passa per una corda che non è tesa in alto, ma appena al di sopra del suolo.
Sembra destinata a far inciampare più che a essere percorsa""Le vrai chemin passe par une corde qui n'est pas tendue en l'air, mais presque au ras du sol.Elle paraît plus destinée à faire trébucher qu'à être parcourue."
(Franz Kafka, 1° aforisma di Zürau)
Installation aérienne
Rassegna dell'acque/2009
Mostra internazionale di Mail Art a cura di Angelo Riviello
Ass. Utopia/Campagna
TEMPS-SUGGESTION
C'est le temps/suggestion
Contre le vol des oiseaux
les Prophéties invisibles à la mémoire
Création Destruction
Les adverses averses de la nuit
ravissent la poussière du sens
sur les objets irréels d'un défi
Sur le seuil
Obscurité et Lumière
Une araignée troublée
consacre une toile de larmes aux expérimentateurs
L’affect primitif dérange une hypothèse
Portes tremblent une révérence pamphlétaire
rapsode responsable
Voiles de demande
subtilisent
bimbelots /ballons
Une dimension langoureuse de maladie
sépare et préserve l’Inconsolable
La terreur du berceau
et la tendresse curieuse de la tombe
filtrent des mystères de son harmonie
Un fragment d’attente
Une blessure de fil barbelé exigée par le innocents
Un instant de soin exclusif du rêve
Celles-ci , les figures dominantes de la possession
subjuguée aux lois du Temps
Le souffle alentit et vivifie la brume de la fable
Le sentier dans la forêt prend corps
Sylphides et elfes, êtres à l’affût,
de ce qu'arrive sur le fond du miroir d'eaux...
Les nymphées,
les mères naturelles de l’extase
plient les corolles
pour en scruter leur contraire
Toujours... condition démente d'amour
Le discours puise encore de la fiction
la plus lyrique comme émotion
la plus insaisissable comme sens
entre toutes les possibles possessions et corruptions
Le solitaire reste en attente, dévoilé et saigné,
de la Vision Première,
compagne de son atténuée envie de mort
L’ exceptionnalité n'est pas propre du naître,
la contemplation première, non plus aveuglante
mais génératrice de nouvelles sœurs plus parfaites ,
rien d’autre qu’élans d'obscurité d’une de ses filles ,
imparfaite ténèbre
...Et puis le temps des limbes ... l’attente spasmodique...
la pensée... immobile... hiéroglyphiques indéchiffrables...
points décolorés ...virgules vibrantes
Nuages de rêve ....
cauchemars diurnes couverts par un léger voile d'amour
Cantilène de bacchanales
Le passage dans le filet
ouvert par les enfants dans le pré
encore il peut blesser
Les Roues continuent de parcourir une route ... infinie ...
Le regard
image délirante de l'esprit
reconnaît les charmeuses oasis étincelantes
qu'une fois déjà ils l'ont séduit et enchaîné
dans la nuit millénaire de ses Histoires
Les anciennes n'arrêteront pas son chemin
mais de Nouvelles se lèvent déjà
pour en rendre empêché et hésitant le pas
Les Vestales du dieu (du) charme
amies hostiles des émanations de Fée Morgane
assument aux yeux du voyageur solitaire
les aspects des amoureuses Nornes
et de la Lamia terrifiante.
Le Temps esclave de la couleur
Une pensée qui s'est arrêtée
Un cri idéal et silencieux l'amène à Eurydice
Douces fantasmagories du naufrage
hallucinations désertiques
La flamme de la lanterne flambe
elle se plie à bien autre magie que celle de la légende...
La sarabande se répète
la "psichestesia" sournoise
assume le masque du Dense Oubli
Passionnées musiques/ bazaar impériaux
regards oublieux et oubliés
hypnotisent le basilic mythique
L'air dolent se consume et renaît
comme lame mince et tranchante..où...
pâles et fatiguées …
reposent … gouttes de feu
Invisibles et silencieuses elles glissent
dans l'abîme embrasé
à la recherche du froid éclat
Rares rubis
Sœurs Écarlates Immobiles
Un chœur d'enfants dans la cour d'une école
Voix fraîche et éloignée:
"cinq-cents cavaliers ...
la tête ensanglantée...
l'épée dégainée... devine...."
Délire pré agonisant
Peu brandiront la Clé aux seuils du Royaume
entre Stupeur et Terreur
L'énigme de la cantilène sera-t-il dévoilé...
Le ProphètePèlerin
retrouvera
la rue du Retour...
...Si nous devions nous perdre.......
Sur le lac il pleut poussière d'ancien du grenier
Le monde est en train d'être ravi par le rêve
La symphonie du silence tisse pour lui
transpercé du ciel et de l'enfer
les ailes du dieu
Un souffle dont la tiédeur révèle le sang
bruit artisan
fracas fabricateur
Dans le passage ouvert dans le filet
l'apparition métallique et profonde....
Sur les épaules , cicatrices
graffiti récents et lointains
les yeux fébricitants , avides encore...
Un petit corps...
le gardien de ce refuge enchanté
Les paupières se font lourdes
ciment armé les remplace
le regard est muré vivant
Le vent caresse ces murs humains
il entame avec la pureté ce monde de ténèbres
il donne fraîcheur aux yeux brûlés
par les larmes de chaux
C'EST' le cauchemar du rêve
des pièces étroites
des couloirs infinis
des tortures médiévales
Qui vit dans le rythme-souffle
du soldat délaissé
dans le fort inconnu et labyrinthique
Dans l'agonie
de l' aventure finie du voyage américain
de la contemplation infinie de l'Orient
Niobides immortels contre toute vengeance divine
plus visionnaires et éternels que les modernes ADN/RNA
...Grenier ….toujours magique ….d'une façon désordonnée ...
les arcs de pierre
les coffrets imaginés
les damas dorés comme scarabées
jaunis d'or... de temps...
aigles empaillées... …
ailes déployées
les marches poussiéreuses
de la petite porte interdite
Sur la fenêtre d'ardoise de la lucarne irréelle
une dame minuscule poudrée par le temps
L'ombre des longs cils permet un instant de vie
aux yeux-endormis-dominés
Le son-sourire , vomis diffus de l'âme,
tache de vieux le vêtement de velours de France
Sur les murs zones humides de sang
dernier stade de la douleur de la matière
...L'œil de verre, judas chronométrique du temps relatif ...
Dans la pièce tout s'amasse dans un angle
L'armure de cristal perd ses bourgeons
lumière après lumière
La pensée enchaînée dans le fossé aride
laisse émerger les créatures dévastatrices
du Neutre Inconscient.
Nouveaux Esculapes elles visitent
au coucher du soleil de chaque illusion
les corps des pièces de ciel transformés en pierre
Images variables du sens ensorcelé / Pretides affolées
Les mots se traînent, sinueuses,
sous la porte fermée de la peur
Le château en chaînes il est leur prisonnier
enchanté par la force du rite
Élément Unique du puzzle universel/nouveau code
Il est celui-ci l'instant dans lequel le voyage impose
un silence réel
une distraction royale d'inspiration
Sur le bord du temp(le)s
la prochaine pose du modèle du mot
Sur le pont infesté à minuit
depuis la pierre marmoréenne en terre déconsacrée
descend sur le visiteur rêveur l'histoire irrévérencieuse
du ménestrel cruel
L'agonie de l'άνάγκη
Un éblouissement réduit en morceaux
Derrière les portes fermées
dans les damas rouges des vieux ascenseurs
une main d'acier qui se pose sur l'épaule
des yeux aux écoutes de l'orée de l'obscurité
Entre les ruines du château
il semble s'accomplir le prodige
Une montée
dans peu
absolument VERTICALE
une force de gravité quasi nulle
Se laisser glisser en position horizontale
agrippé au vent
la bouche ensanglantée par le délit premier
Continuer en sens inverse avec rigueur glaciale
Le choix s'alterne
de l'exaltation de lab/oratoire
à la recherche voûtée du pendule du temps
...Dans les salles d'écritures gaspillées...
Les ailes légères et curieuses de Tiamat
ne sont maintenant que de vieux cerf-volants poussiéreux
dans le grenier irréel
Échafaudage chancelant
blanche bavure de l'attente
trapéziste calibré.
Fils teintés/accueillis/clairsemés
de l'aspe double
Les contrôleurs craintifs de l'inexprimé
effacent irrités les nouveaux mots
comme dessin enfantin sur document officiel
Une voix hors-champ explique au public
les duperies du spectacle
Tour et château sont en ruine
L'inventeur fou a rêvé la sphère de lumière
animée aux sanglots du frétillement de l'eau douce
Une course dans les boulevards de sucre
labyrinthes gourmands d'un gâteau gigantesque
un héritage du totem astucieux et prévoyant
Une trace perdue/un trou noir non explosé/
la mémoire écrasée d'un rêve de Noël
Avec le ruban de la mort sur le collet blanc
Sur les bastilles bastillées
le fantôme du midi
offre aux sens une fantaisie infernale
L'après-midi , lent, entre en pointe de pieds
une étoile dans la main
il Souffle sur tous la douceur anxieuse
du temps en chemin
Dehors
les palaces de brouillard
se préparent
noctambules flâneurs
aux nouvelles aventures de fatigue
aux seuils du sommeil des autres
La scène est absente
L'hallucination s'accorde une pause
Une séquence simple
Une exigence de la forme seulement
Effluves tumultes
projettent images intouchables
qui précédent le temps
La fille
la tête couverte
et le miroir entre les mains
protège la boîte à dés
Nouvelle déesse
propose aux pèlerins
les tables de la prédiction
«en sifflotant tout peut durer à l'infini … vous les passants, aveugles et distraits... allez-y, choisissez votre petit bâton coloré ...encore tout vous pouvez … les dénouements y sons tous … sur ces gaie buches ... aussi le délire … sur le lilas le plus allumé … Mais... attendez... quand vous aurez entre les mains votre destin noueux vous ne pourrez plus le troquer avec des masques et des voiles complaisants ...Vous voulez essayer ...Vous
pourriez vous noyer … Je ne permettrai pas que vous bluffiez...»
Trop d'audacieux pour ces bâtonnets colorés
Les doigts humides et flasques laissent les traces
de la perquisition insolente
Joueurs de rang
satisfaits désœuvrés légaux du sens
Spectateurs Points d'exclamation Stupéfaits
Les constructions répétitives et forcées de la stimulation
exhibent les racines des Devinettes Premières
et avec le jeu du mot correspondant à l'image
bloquent les intuitions les plus heureuses
des ignares volontaires du plagiat
l'ACCENTEUR dans un BATTEMENT CULBUTE sur le DAGUERRÉOTYPE
EXTÉNUÉ par le FETICHEUR GOBEUR ...
un HOCHET INDECHIFFRABLE devient la JEREMIADE KAFKIENNE du LIBECCIO sur les MARIONNETTES NYCTOLOPES à la recherche d'une OBJECTION... au rythme d'une flute de PAN elles racontent des QUASI RABACHERIES en mettant SENS dessus dessous les TOUPIES UTOPISTES mythomanes VENUS du WALHALLA XENOPHILE aux YEUX ZENONIQUES...
La première leçon agonise
avec le grincement de craie sur le tableau noir
Des histoires autonomes inondent
l'apparence de la vie collective et forcée
L'investigation scientifique du génie morphinomane
reconstruit
la pérégrine et automatique écriture du dégoût
à travers les scarabées de couleur sur la Toile
Dans le grand marché des Lettres le voleur de crayons
se perd dans une tentative triste de rapine au temps
Le soir
le chandail renversé
contre les sortilèges de la nuit
Dans l'angle invisible au monde
le sentier fatigant et confus des précautions
qui glacent la peur
Bouts d'essai d'existence maladroits
sous les arcs provisoires du réel
détendent le superflu dans son ébauche parfaite
Les doigts de l'écrivant/fantoche habilement manœuvrées
...encre sang maudit tache réseau mur infranchissable esprit usurpé...
...comme dans un tribunal futuriste on discute ...démocratiquement...
sur le sort du scribe restaurateur du temps mythique...
...ils Discutent...si...l'impiété de l'occultation...
...aurait été délit..moins grave...
de celui-ci.... autant inénarrable..... audacieusement osé
Un prisonnier qu'explore son cachot et qu'apprend à l'aimer
pour pouvoir loin s'en voler
"Il accoutume le sommeil à voler
L'enfant rêve d'une statue
horrible au cil d'une rue
que...
le vol tente avec les mains"
Les scènes primaires
L'écriture
L'esprit de la nuit
pour les suggestions du jour
L'autre moitié fête une nouvelle arrivée
...marionnettes.... bruits....
…libres du mime.... ils le confient aux ténèbres maîtresses
Délateurs de l'obscurité
soumis aux secrets dévoilés
en échange d'une place
dans l'aube......
...dont une fraude prévisible
empêchera l'atte(i)nte
Le Vide
la dimension des appartenances
élémentaires et évidentes
le siège illimité et non occupé par des corps
la distance disponible aux entractes musicaux
l'augmentation proportionnée à un but
la rencontre
un rigide oiseau empaillé
Alchimie
Du Temps
et De l'Histoire
Sur la paume d'une ombre
une étoile encore éteinte
repousse la prière peinée
d'expansion d'un jour
Et c'est encore une paume
qui défend la flamme tremblotante
dans la lanterne de cuivre
au chevet de l'immortalité
Cosmos allongé
illustrations sur le parcours des suggestions
Dans l'ère du suspect
Argente baptismal
éparpillé sur le bord
Vers l'Orient
Sauvetage imparfait de main masquée
décomposé par la hardiesse
Que du grotesque
depuis l'asphalte de l'Asphodèle
Rhéteur acharné
de Chronique Réalité
Un château de sablier
L'écriture:
"La caravane des comédiens s'éloigne...
Les images musicales sont éteintes
les cobayes de laboratoire ont disparu
Pendant longtemps le suspect a été oublié
La panique est la placide unité de mesure de ces endroits
Sur le sillon de poussière du chariot...
Le secret est le sous-sol ambigu de ces endroits..."
Sur l'enduit effrité de l'alphabet
Sans réseaux et sans miracles
Ombre Ride Attente
Vieille monnaie de sagesse hors cours
Dans la pomme ensorcelée du changement
Sur les verres de la réception de «la Première» Le gardien des trésors cachés De la forêt de pierre au sceau d'un cristal Au-delà de cette heure la peur est oubliée Couleurs troublent symptômes amoureux de sacré Un délire rapide du silence ouvre litanies et tendresses Horreur habité /avenir enchanté Noces de mots en attente lumières de blancs paniques rares légèretés affaissées Tour affolée Les gardiens de la nuit soudent les nouvelles matinales de la peur Dans le courage l'air Accueillir les gentillesses incertaines de l'anxiété en rédactions recopiées Les curiosités veillent sur les gourmandises involontaires de l'attention Des fenêtres entrouvertes depuis un temps ir-responsable En dessous du bruit la courbe savante du sommeil caresse les frontières flexibles envahies par la douceur Retour aux écritures de fatigue précédentes le tourment amoureux Repos opposé et rencontre dépassée L'offre de la langue complice dévorée par un substitut acrobate montre un enchantement soldé Une alliance enflammée éclaire le sursaut exigu Détails indignés congèlent la mémoire uniforme Et les cultes marginaux poussent vers les enchantements royaux de l'électricité Joie au centre du jeu Entreprendre le petit inconnu sur les allusions divines Courages inexpliqués, rapaces , jaillissent sur des mystères indicibles Répétitions en broderie s'exercent sur preuves de sourire sur la minute arquée... frontières innocentes... l'irrésistible Alarme Fermer une appartenance ... suavité … ou rapidité inqualifiable... Encore un échange... vide des règles des marchands Rendu à aux lois de la légèreté Dans le vent bruits sans signes sur le visage Dans les endroits traces à laisser Endroit sans visage... Salerno, 1978